Basée à Ballots depuis 1972, cette entreprise familiale créée par Cyril Fonlupt fabrique des vêtements. Simon Fonlupt, le fils, rachète l’entreprise en 1983 et petit à petit, se spécialise dans le prêt à porter de luxe. La structure passe de 40 à plus de 75 salariés aujourd’hui. 

Suite au décès de M. Fonlupt en 2008,  la gérance est confiée à son épouse jusqu’en 2012. Monsieur Nacer rachète l’entreprise  et elle devient FONLUPT-THIERRY, un groupe de 200 personnes dont le deuxième site est basé en Normandie. Fonlupt travaillant le flou et Thierry le tailleur.

Fonlupt se caractérise par la diversité de ses savoirs-faire et sa capacité à produire le vêtement dans sa globalité, jusqu’aux accessoires de maroquinerie. Elle se positionne ainsi sur des marchés pointus avec des produits plus techniques, pour les plus grands défilés. 

“Nous sommes les premiers à voir le produit terminé avant qu’il ne soit entre les mains du client, c’est une certaine fierté”, nous indique Nathalie.

Fonlupt embauche environ 98% de femmes. Les horaires proposés sont compatibles avec la vie familiale et permettent aux salariées de concilier vie professionnelle et vie personnelle. Sur le territoire mayennais, les entreprises comme Fonlupt participent à maintenir un taux de chômage très bas (4,9%). Ce qui peut également être un inconvénient car les entreprises mayennaises ont du mal à recruter. 

Fonlupt est bien décidée à conserver l’esprit familial de l’entreprise et son identité sur le territoire. La construction du nouveau bâtiment ne se fera pas ailleurs qu’à Ballots.

“Le bien-être au cœur de nos réflexions”

Dès le recrutement, Fonlupt met l’accent sur le travail en équipe, la communication et le bon état d’esprit. Dans son fonctionnement, Fonlupt se sent “plus artisan, qu’industriel”. Le confort au travail, l’aménagement de poste, l’ergonomie, l’ambiance des ateliers et des coins de détente sont des sujets importants. Fonlupt envisage de construire un nouveau bâtiment qui valorisera le cadre de travail.

En parallèle, le service RH met en place des actions qui permettent de motiver et d’impliquer les salariés (dernière en date : Octobre rose). Fonlupt organise également des séminaires pour les anniversaires des entreprises entre les deux sites afin de “fédérer et d’être une famille”. Les horaires de travail sont adaptés pour le confort de la vie familiale (8h-16h).

L’entreprise n’oublie pas l’importance de la démarche environnementale. Elle a équipé tous les salariés de gourdes en verre fabriquées en France. Elle a mis en place un tri sélectif, a changé d’éclairage pour passer en led et organise sa production afin que les machines consommatrices d’énergie fonctionnent sur un temps plus réduit.

En tant que directrice industrielle, Nathalie dirige les 4 pôles d’activité sur les deux sites, en soutien avec la responsable du pôle pour la partie organisationnelle. Ce qu’elle préfère ? Avoir des semaines qui ne se ressemblent jamais, manager des profils différents, être en relation avec les clients… Elle apprécie ce côté chef d’orchestre, être toujours en relation avec les autres, au cœur de l’action.

Synergie

Selon Nathalie, il n’est pas aisé d’engager les salariés de Fonlupt auprès de la JCE. Ce n’est pas faute d’essayer car Nathalie est elle-même ancienne membre de la Jeune Chambre de Château-Gontier Sud Mayenne. Les principales réticences des salariés sont la localisation et la légitimité. 

Notre Jeune Chambre locale couvre tout le sud Mayenne, de Meslay à Craon, mais les membres actuels sont pour la plupart du pays de Château-Gontier. C’est pourquoi les réunions et les actions ont souvent lieu à Château-Gontier. Ce n’est pas toujours pratique pour les personnes habitant à Ballots, par exemple. D’autre part, les salariées, n’ayant pas de poste à responsabilité, ne se sentent pas toujours prêtes à s’engager dans ce type d’association, a constaté Nathalie.

Actions

Fonlupt a participé à de nombreuses actions de la Jeune Chambre, notamment “File vers ton avenir”, “Made in 53” (JCE Laval), “Les trophées de l’économie”, “Ramène ta caisse”. Elle organise conjointement avec la Jeune Chambre des visites d’entreprise et souhaite continuer dans ce sens.

“Je suis heureuse d’aider une association qui me tient à cœur, qui m’a fait grandir.”

La Jeune Chambre est ancrée dans un territoire qui bouge mais qui reste un peu méconnu. C’est l’un des challenges de la Mayenne.

Selon Nathalie, la JCE impacte notre société et le territoire dans sa dynamique, dans ses idées, dans ses actions. Elle est moteur, mais reste méconnue du public. Le défi de la Jeune Chambre Economique est de sortir de l’anonymat. Le public se souvient des actions mais rarement de la Jeune Chambre. Elle est souvent confondue avec la Chambre de Commerces et d’Industries (CCI).

La JCE doit continuer par les actions à rayonner sur le territoire. Il est plus facile de rayonner sur le pays de Château-Gontier que sur le Sud-Mayenne (Craon-Meslay). Il lui faut trouver des actions à envergure géographique plus large.

Dépassez toutes ces barrières que l’on a tendance à se mettre !” 

La Jeune Chambre nous donne l’opportunité de les supprimer.  “Il est important de poursuivre après la JCE, de s’engager que ce soit dans le milieu associatif, politique ou entrepreneurial. On ne sort pas indemne de la JCE. Elle nous donne un bagage non négligeable pour la suite, c’est un tremplin, un élan. Elle nous apprend à nous connaître, à nous former, à nous dépasser !” nous confie Nathalie avec enthousiasme.

Si Fonlupt a décidé de suivre la Jeune Chambre de Château-Gontier dans l’organisation de la Conférence des Présidents, c’est pour soutenir la dynamique, l’engagement et le territoire. 

“Nous faisons partie de ce territoire et nous avons besoin de vous pour notre avenir.”